S'aimer soi-même ou l'estime de soi
Apprendre à s’aimer est probablement la chose la plus compliquée à réaliser dans nos vies.
Enfants, on nous apprend à être aimés par les autres, à recevoir de l’amour de nos parents, de nos grands parents…
Ou encore on nous enseigne, à l’inverse, à donner de l’amour pour en recevoir en retour, et à trouver ainsi un bonheur factice au travers de rapports humains spoliés.
En grandissant, nous devenons des adultes, soit empathiques, habités du syndrome du sauveur, nous attirons alors dans nos vies des partenaires blessés, dépressifs, en souffrance…et devenons dépendants affectifs de ces personnes, car nous avons appris à être heureux seulement au travers de l’amour de l’autre. Ne pas sauver l’autre devient une souffrance. Être seul nous fait peur, et nous donne l’impression qu’on ne survivra pas à cette solitude. Alors on fuit vers de nouvelles rencontres, avides du « pseudo amour » et de la présence qu’on y trouvera.
Et le regard de l’autre devient essentiel à notre bonheur, ou tout du moins à ce que nous en percevons.
Ou à contrario, on a appris à recevoir de l’amour, mais pas à en donner suffisamment, et on devient des partenaires indifférents, des « évitants » ayant des difficultés à construire une relation, à s’engager, et fuyant le moindre sentiment.
Les conséquences d’un manque d’estime de soi peuvent être multiples : l’anxiété, le burn-out, le manque de confiance en soi, les troubles alimentaires, la dépression, la peur d’être seul, se comparer aux autres en permanence…
Bien entendu, cette vision est plutôt manichéenne, et il existe des palettes de situations diverses entre ces deux extrêmes.
Cependant, on réalise, pour la plupart d’entre nous, que ni nos parents, ni notre famille, ni l’école ne nous ont appris l’estime de soi et à s’aimer soi-même.
Comment aimer l’autre, si on n’a pas appris à s’aimer soi-même ?
Comment construire avec l’autre, si on ne s’est pas construit soi-même, si nos fondations sont instables ?
Comment reconnaître la valeur de l’autre, si on ne connaît pas sa propre valeur ?
Apprendre à s’aimer tel qu’on est : avec ses blessures, ses fêlures. S’aimer avec le même amour et la même bienveillance dont on fait preuve envers les autres.
Être indulgent, conciliant envers soi-même est un chemin compliqué mais nécessaire.
On ne construit pas une maison sur des sables mouvants, et on ne construit une relation amicale ou un couple sur des bases fragiles.
S’aimer n’est pas de l’égoïsme ou de l’arrogance, c’est juste essentiel pour trouver le bonheur et apprendre à aimer « sainement » l’autre.
C’est la condition « sine qua non » pour construire des relations stables, équilibrées et durables.
L’amour de soi, l’estime de soi s’acquiert à tout âge (enfant, adulte ou sénior) au travers de techniques de développement personnel ou des thérapies cognitives et comportementales.
Être en quête de ses propres ressources, trouver « la perle au fond de l’huître » s’apprend.
Et la sophrologie est probablement un des outils les plus efficaces pour vous aider dans cette prospection.